A.Human sont une nouvelle race. Sales. Etranges. Légèrement fous. Et très vrais. Préparez vous à être accrocs à ce rock electro-androgyne qui a pour chanteur un conteur Shakespearien qui raconte des histoires imaginaires et réelles dans le même souffle ruisselant le fluide sexuel. Une chose est sûre, A. Human n’est pas fait pour les « dick-hearted », mais, comme pour toutes les choses addictives hédonistes dans la vie, c’est ce qui les rend géniaux.

Formés après une profonde entente lorsqu’ils travaillaient ensemble dans un pub du centre de Londres, A.Human est apparu quand Dave Human (voix/poussées pelviennes classées X). C More Human (clavier/samples) et Mellay Human (guitare/programmation) ont décidé de monter un groupe. Alors, avant même d’avoir joué ensemble, le trio a pris trois mois pour chercher un nom. Le leader Dave, qui parle de la même façon qu’il chante, explique : « On a tous décidé que A.Human serait le bon. Il y a énormément d’interprétations sur la signification de ce nom, comme Ahuman comme s’il s’agissait d’asexualité, comme s’il n’y avait pas de différence entre un humain et tout autre chose. Ensuite il y a « Average Human » (l’humain moyen) puis « A.Human » comme un prénom et un nom. Une fois le nom de leur groupe choisi, le trio parti en studio, toujours sans musique, pour écrire et enregistrer leur première chanson. Mais le nouveau chanteur principal du trio n’avait pas dit au reste du groupe qu’il n’avait à vrai dire jamais chanté avant. C More rit : « il nous a dit qu’il avait une voix des plus incroyables mais il ne savait pas qu’il pouvait en fait changer ». Heureusement, Dave pouvait. Et le trio créa son premier titre « ten men running ». Le groupe réalisa qu’ils étaient tombés sur quelque chose de spécial et commencèrent à répéter et écrire régulièrement dans leur studio sous terrain fraîchement trouvé à Londres – the difference engine. Et comme si la chance leur souriait ils étaient à coté d’un producteur plutôt chouette - tim holmes de death in vegas. Il sentit leur talent. Et leur proposa le sien pour leur album. Tim se souvient de la première fois qu’il a vu le groupe jouer et dit : « j’ai trouvé que c’était comme regarder Jarvis Cocker avec Soft Cell. Une fois que j’appris à les connaître mieux, et que j’ai mieux compris leurs particularités, j’étais très content de découvrir qu’ils voulaient que je les aide. J’aime penser que ma compréhension de la musique électronique, couplée de mon amour du bon vieux rock’n’roll en cuir noir, fut utilisée à bon escient. C’était un plaisir et beaucoup de travail et de l’amusement. » Le produit fini, “third hand prophecy”, est fait de 11 chansons de synthé et de sample plein de choc’n’roll qui est prêt à assaillir les pistes de danse. Depuis la reprise désagréablement ingénieuse d’America « Horse With No Name » avec des claviers démentiels 80’s qui vous frappent juste entre les glandes sexuelles, le single à venir « black moon », qui résume la manière de Dave de conter les frères Grim, leur son est la mutation sur un million qui a du sens. Désormais composé de six membres accomplis avec K. Human (clavier), BE Human (basse) et J Human (batterie), leur concert live est un crochet gauche sur la joue – et il est mené par Dave qui circule entre chaque membre de la foule abasourdi comme un Michael Hutchence sous viagra du nouvel âge. C’est un expert pour capturer une foule, mais ses performances « dans ta face », qu’il complète en buvant de la bière et se collant aux fesses des filles, ne finissent pas toujours bien. En fait, une fois Dave a fini le concert avec un adolescent agrippé à son téton en protestation. Dave se souvient : « j’ai juste enlevé sa main et après il s’est précipité dans la foule. Mais j’étais un peu contrarié- ca m’a fait mal ». Mais Dave n’aime pas seulement essayer et troubler l’audience. Les autres membres du groupe reçoivent le plus fort de son énergie incontrôlable et on voit souvent Dave attaquer un guitariste à l’air peu impressionné, Mellay Human, au milieu d’une chanson. Mais A.Human ne se résume pas à Dave et ses mouvements rappelant le syndrome Gilles de la Tourette. Le groupe est une véritable équipe, et il est évident que sans cette équipe, A.Human ne serait pas, bien, A.Human. Dave songe : « Le groupe créé les atmosphères et je raconte les histoires, c’est comme cela que cela se passe. L’émotion et la performance qu’ils donnent me font rentrer dans le vif du sujet, et plus le live est gros, plus je suis excité. Lorsque je suis dans les coulisses et que je regarde tout le monde, je vois une solide équipe et quelque chose de sexy. J’ai trop de choses qui se passent dans mon corps donc je dois m’en débarrasser, c’est comme un tic nerveux.» Et bien que les histories musicales disent que les lives sont géniaux, sur cd ils sont juste aussi fantastiques. Les psycho-monologues de Dave sur les femmes qui ont des couteaux à la place des mains et sur les hommes à tête de cerf sont le signe d’un génie littéraire étrange des temps modernes. Mais apparemment Dave n’est pas un poète selon lui : « Je ne me vois pas nécessairement comme un poète, je songe à des choses. C’est juste une perception loufoque de quoi que ce soit qui me tracasse et que je sente à un moment donné de la journée, donc cela peut être tout et n’importe quoi. Je suis un fouilleur» Il peut être un fouilleur mais en trouvant de telles chansons tiraillant l’aorte à propos de l’affliction de la religion (« Sun Will Rise ») et l’anxiété de vivre dans le monde de Fast Food d’aujourd’hui plein d’adaptes de chaussures Jimmy Choo fans de blackberry (« Post Post Modern Anxiety Blues »), c’est clair que bien que la perception de Dave du monde autour de lui soit répétée de façon fantaisiste, ses mots sont toujours gracieux. « Je ne suis pas particulièrement un réaliste, je ne crois pas à ce qui est réel. Il s’agit de se soustraire à ce qui est réel », proclame Dave. Et même si les paroles de Dave sont à part, A. Human, comme un tout, est aussi réel qu’une gifle sur la joue. Clairement étrange, un peu trop, quelque soit le label- il s’agit d’un groupe qui ne sera pas, et ne devrait pas, être ignoré.