Blood & Chemistry - Sortie le 30 septembre

Alors qu’ARCANE ROOTS, trio maintenant basé sans le Sud de Londres, se prépare à sortir son premier véritable album, le chanteur/guitariste Andrew Groves sent le poids de l’histoire peser sur ses épaules. « Tu le compares instantanément aux albums avec lesquels tu as grandi et à la musique qui t’a réellement touché », dit-il aujourd’hui. « Quand il a fallu faire notre premier disque ou notre premier EP, c’était déjà, dans mon esprit, une tâche titanesque, alors travailler sur notre premier album semblait vraiment intimidant. »

Le groupe, complété par le batteur Daryl Atkins (qui en est également la force créative, concevant/créant tous les visuels, et réalisant toutes les vidéos) et le bassiste
Adam Burton, n’était pas inquiet quant à son inspiration pour ce disque. Au contraire, Andrew, Daryl et Adam avaient accumulé presque trop d’idées depuis leur dernier passage en studio, en 2011, au cours duquel ils avaient réalisé le mini-album Left Fire. A cette époque, ils mouraient d’envie de les faire sortir de leurs têtes et de les coucher sur bande, mais avant cela, ils avaient d’autres choses à régler.

Ayant considérablement évolué depuis Left Fire, le groupe se bagarrait avec des questions fondamentales au sujet de sa direction. Depuis sa formation à Kingston Upon Thames en 2008, ARCANE ROOTS avait réussi à réunir un déconcertant mélange d’influences en un tout cohérent, mais Andrew savait que le premier album devait être une véritable déclaration d’intention, qui puisse réellement définir le type de groupe qu’est
ARCANE ROOTS.

« On a toujours voulu être un groupe qui fait de tout », dit-il. « A nos débuts, on jouait du jazz, de funk et du blues. Puis on s’est branché rock progressif, metal, math rock, pop music et electronica et… tout le reste. »

Alors qu’ils se débattaient pour concilier des influences allant de dieux du rock technique comme
The Fall Of Troy à la pure pop de KT Tunstall, en passant par Meshuggah, Pink Floyd, Periphery, Biffy Clyro, King Crimson, Nine Inch Nails, The Mars Volta et les Red Hot Chili Peppers, des changements se profilaient également dans la vie privée d’Andrew.

« J’étais stressé au sujet de l’album, et il y avait aussi beaucoup de choses qui se passaient à la maison », dit-il. « Il se produisait des choses étonnantes avec le groupe, mais nous avons connu un éventail d’émotions assez extrêmes au cours des années. »

Au milieu de tout ça, le groupe a trouvé la stabilité dans sa musique. Pour la première fois depuis des années, les trois musiciens ont réservé un local de répétition pour un mois et se sont contentés de jouer, toute la journée, tous les jours, donnant un sens au tourbillon chaotique de créativité qui va de pair avec le fait d’être dans ARCANE ROOTS.

« Tout a commencé à se mettre en place », dit Andrew. « On a trouvé la magie ».

En août 2012, le groupe s’est rendu au Moles Studio de Bath pour commencer les séances de ce qui deviendrait Blood & Chemistry avec, aux manettes, le producteur Dan Austin, célèbre pour son travail avec Doves, Twin Atlantic & Pulled Apart By Horses. Les musiciens sont entrés en studio avec 14 chansons issues de leurs séances d’écriture. Parmi elles, « Belief », la première qui ait jamais surgi librement du subconscient d’Andrew. Auparavant, son approche avait toujours été méticuleuse dans son intensité, impliquant des semaines d’études de structures d’accords, des expérimentations sur les indications de mesure et une utilisation intensive de ses connaissances encyclopédiques de genres inhabituels. « Belief » a afflué en une heure, sa subtilité mélodique et sa dextérité émotionnelle se combinant avec un riff encore complexe pour donner ce qui pourrait bien être le premier hymne grand public d’AR.

« Les gens disent ‘si c’est une bonne chanson, tu peux la jouer sur n’importe quoi, elle sonnera toujours bien’ », dit Andrew. « Je n’ai jamais ressenti ça à propos d’une de mes chansons, mais celle-ci apparaissait vraiment comme une bonne chanson pop, même si elle était encore un peu difficile. »

Soudain, le groupe avait une vision pour l’album. De la même façon que John Frusciante avait ajouté des touches d’expérimentations libres aux structures de rock californien classique du By The Way des Chili Peppers ou que Beyoncé subvertit sa pop lustrée avec des beats novateurs, ils ont réalisé qu’ARCANE ROOTS pouvait être le genre de groupe qui englobait tout. Quelques-unes des chansons qu’ils avaient affûtées dans ce local de répétition ont donc fusionné, ressortant allégées et simplifiées. D’autres combinaient l’intensité de leurs premiers enregistrements avec une sensibilité pop récemment découverte.
Ils ont décidé que chaque chanson aurait sa propre personnalité et son propre son distincts, alimentant un tout plus large, universel.

Il y a des rocks durs et des ballades blessées. L’époustouflant tech-metal de « Triptych » côtoie les mélodies pop descendant en piqué de « Slow ». Comme le titre de l’album, « Blood & Chemistry » pourrait le suggérer, les textes traitent aussi bien de faits scientifiques que de doutes émotionnels. Les chansons dépassent la barre des cinq/six/sept minutes, mais ne perdent jamais de vue leur raison d’être ; des thèmes, des motifs et des mélodies récurrents apparaissent tout du long, tandis que la dernière chanson – la glorieusement épique « You Keep Me Here » – est basée sur les mêmes accords et les mêmes structures que le titre d’ouverture incroyablement lourd, « Energy Is Never Lost, Just Redirected ». C’est un voyage qui commence dans l’obscurité mais qui se termine dans la lumière, exactement comme Andrew, Daryl et Adam sont entrés en studio en pleine confusion et en pleins tourments, et en sont sortis, clignant des yeux dans la lumière, avec un premier album triomphal sous le bras.

« C’était notre Everest », sourit Andrew. « C’était un énorme poids sur mes épaules dont je devais me délivrer. Il représente tant pour nous en tant que groupe, et on ne pourrait pas en être plus fiers. »

L’avenir racontera l’histoire de Blood & Chemistry, de cet album brillant que ces trois amis du groupe ont créé et nous dira ce qu’ils pourront réaliser ensuite. Une chose est sûre ; l’histoire d’ARCANE ROOTS ne fait que commencer.