Dans un âge inégalé de digging et de campagnes de rééditions, Basement 5 continue d’être une des histoires peu connues de notre temps. L’arrivée de Basement 5 dans un monde musical au sommet de sa créativité suite à l’explosion du punk et où le business n’était pas la dominante leur a permis d’imposer leurs propres règles, de créer leur propre univers et de creuser un sillon musical unique.

Basement 5 fait fusionner la rage du punk et la sagesse des rythmes dub explorant les thèmes de l’aliénation et ce à quoi correspond le fait d’être issu d’une seconde générations de migrants. Au départ, on pouvait compter sur Don Letts comme chanteur, mais c’est lorsque Dennis Morris a pris les rênes du groupe que Basement 5 est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Morris était connu avant cela comme photographe, particulièrement sous les feux des projecteurs grâce à ses travaux sur Bob Marley et sur les Sex Pistols où il documenta leur vie sur la route aussi bien que la naissance du groupe Public Image Ltd dont Morris créa le fameux logo iconique du groupe.

Comme Morris le dit : “Je n’ai jamais voulu être une rock star, pour moi, c’était juste une progression dans mon art, un mouvement naturel ; j’ai créé des images, des logos pour des groups et je voulais créer un nouveau son, a nouveau style – le groupe portait des masques de ski, des leggings, des gants de cyclists, alors que les paroles étaient basées sur ma jeunesse passé à grandir au centre de Londres”.

Le titre de l’album ‘1965–1980’ correspond à l’année où Morris est arrivé en Jamaique jusqu’à l’année de l’enregistrement en 1980 et s’est vu offrir les services du producteur légendaire de Factory Records, Martin Hannett (Joy Division). De plus, le batteur original s’en est allé le premier jour de l’enregistrement et a été rapidement remplacé par Charlies Charles des Blockheads. Alors qu’il tournait en Europe, le groupe se déchira à cause de nombreuses tensions. Au final, le groupe aura eu 18 mois d’existence mais aura pourtant marqué le paysage musical de façon plus que légitime pour les années à venir.

“Il faut que tu travailles très dur si tu veux apprécier pleinement. C’était la production la plus difficile, je dois dire, la plus colossale. Il faisait 18 degrés à l’ombre à la fin du mois d’août. Dans mes souvenirs, ça a été l’album le plus physique à enregistrer que je n’ai jamais fait. J’avais l’impression de passer mes journées à porter des briques. Un travail ardent. Pour mettre les lignes de basse à la bonne place par exemple. Mais c’était vraiment bon”, Martin Hannett, 1981

‘In Dub’ est le complément Dub du classique ‘1965-1980’, produit également par Martin Hannett.

La réédition definitive est disponible en 3 formats : CD regroupant les albums '1965 - 1980' et 'In Dub' / LP standard '1965 - 1980' / LP standard 'In Dub'

1965-1980
1. Riot
2. No Ball Games
3. Hard Work
4. Immigration
5. Last White Christmas
6. Heavy Traffic
7. Union Games
8. Too Soon
9. Omega Man

In Dub
1. Paranoiaclaustrophobia : Dub
2. Work : Dub
3. Games : Dub
4. Immigrant : Dub
5. Holocaust : Dub