Big Budha Cheez est un groupe, formé de Prince Waly et Fiasko Proximo, tous deux originaires de « M.City » aka Montreuil sous-bois.

Dès le début de leur carrière, les titres "Fume un boug" et "M.city citizen" visent juste et touchent les auditeurs qui découvrent un rap nouveau. Le clip de « M.City citizen » réalisé par Clifto Cream donnera la couleur visuelle du groupe dès le départ. Ils enchaînent leurs projets avec « Big Budha Cheez et Dj Meedfleed » et les featurings ne se font pas prier : après Cenza (L’Uzine) et Jazzy Bazz (L’Entourage), ce sont les beatmakers Myth Syzer et Hologram' Lo (1995) qui font parler d’eux. Ils invitent Prince Waly sur leurs projets respectifs, donnant naissance aux célèbres « Clean shoes » et « Rov or benz ». Ces derniers participent au succès d'estime grandissant du groupe, qui inspire déjà une génération de rappeurs cherchant à imiter le style néo-retro.

En 2016 sort le premier album des Montreuillois, sous le nom de "L'heure des loups". Entièrement produit par Fiasko Proximo, l'opus contient de nombreux hits de rue comme "Triple C " et "Goldman Sachs" qui séduisent les amateurs d'un rap à la fois "à l'ancienne" et innovant. Quelques mois plus tard sort l’EP de Prince Waly en solo et produit par Myth Syzer, "Junior" véritable panaché de scénarios de films rappé, sous la forme de 7 titres narratifs accompagnés de prods percutantes.

2017 est l'année de la confirmation du duo qui sort l'album "Epicerie coréenne". Produit par Fiasko Proximo, sur les textes puissants de Prince Waly, et avec comme unique invité, Oxmo Puccino. Une narration musicale dans les rues de M.City pour le plaisir des oreilles. Les angoisses, les envies et les rêves de ces deux citoyens compactés dans un projet 12 titres. Les affres de la violence entre minorités, le cliché de la maison familiale avec la voiture et le labrador, les casinos de Las Vegas où l'argent coule à flots, le panorama est aussi vaste que s'étend le continent américain. On affronte les thèmes du port des armes, des tensions raciales, des bavures policières dans le titre éponyme "Epicerie coréenne", ou dans les vibrants « Une balle dans un flingue » et « Momo ». Ce projet réussit parfaitement à lier la réalité à la fiction, en créant une ouverture vers un monde imaginaire, celui que les BBC façonnent depuis tant d’années. Avec des titres comme "Murphy Dog", "Maison Blanche", ou "Chez Ace" on navigue entre les références de classiques du septième art et celles d’une culture noire américaine. "Shaquille", "Puffy", autant de noms qui résonnent encore comme un bon épisode du Prince de Bel Air, ou un savoureux match de NBA opposant Dennis Rodman à Michaël Jordan. Mais que serait un bon film sans sa part de romance ? Rien de tel que le son « Hell » pour rendre à l’amour et la sensualité ce qui leur est dû. Et qui de mieux qu'Oxmo Puccino pour étayer ces propos, et dédier un titre à cette énigmatique « Jennifer » ? Un bon film c’est aussi une bonne bande son. Les productions de Fiasko Proximo nous plongent dans des ambiances bien groovy, à tel point que l'auditeur aura droit à des interludes instrumentales façon scooring avec « Belle mer » et « Jack n’a qu’un oeil ».