C’est sur un heureux accident que commença la carrière de Katie Von Schleicher : alors qu’elle était en stage à Da Da Bing Records à New-York, son directeur, Ben Goldberg, lui proposa de réaliser une cassette que le label sortira par la suite. Sa première composition auto-produite et enregistrée était née ; une pop étrange, vaporeuse et acidulée. Avec sa cassette sortie sous pseudonyme, Von Shcleicher attise la curiosité autour de Bleaksploitation, à tel point que l’album sortira également en vinyle au printemps 2016. Sur son premier album, Von Schleicher frappe encore avec des sonorités magiques et inflexibles. Shitty Hits est une ode aux lumineux et brillants titres qui fleurissaient sur les ondes des radios des années 70 ; les morceaux sur lesquels on conduit et les autres sur lesquels on pleure aussi de temps à autre. Du début à la fin, Shitty Hits traite des sentiments d’isolation et de faiblesse.

Avec des vocalises saturées, des percussions distordues et des riffs de guitare continuels, Shitty Hits tacle le snobisme, la quête du parfait en faveur de l’humanité imparfaite. Influencé par le premier album de Paul McCartney et par l’album Sketches For My Sweetheart The Drunk de Jeff Buckley, Shitty Hits a été créé sur un magnétophone cassette Tascam 488 dans la maison d’enfance de la chanteuse dans le Maryland. Où Bleaksploitation entretenait un gentil nihilisme acoustique, Shitty Hits regorge de confiance et de maturité.