Matt Low s’est découvert à nos oreilles il y a un an, musicien précieux laissant enfin entendre sa propre voix, aidé des mots de son ami Jean Louis Murat. Depuis ce premier EP, Banzaï, le chanteur a pris la route en groupe pour emmener ses chansons devant le public. Complété d’acolytes aux guêtres expérimentées, Olivier Perez – Garciaphone – et Clément Chevrier – Delano Orchestra –, le power trio alors constitué s’est fait grand véhicule : on improvise, on dilate, on triture la matière sans jamais oublier que l’on joue l’essentiel, des chansons. Les concerts se succèdent comme les rencontres, Armelle Pioline de Holden ici, le violoncelle de Guillaume Bongiraud là.

Le désert pourrait être un point de départ idéal à l’amoureux du voyage qu’est Matt Low, espace décharné à l’illusion d’infini, peuplé de sensations intenses. Mais il s’agit d’avancer, au-delà du décor, au son d’un chant sans équivalent, diction posée, timbre profond. Il s’agit d’être, le plus simplement possible.

De nouvelles chansons, nourries des complicités tissées et approfondies, ne demandent qu’à être gravées à l’aide du fidèle Peter Deimel. Et si l’on doit jouer aux comparaisons en écoutant les quatre titres de Hangar bleu nuit, le deuxième EP de Matt Low, on évoquera Giant Sand – le désert, encore… –, comme une inspiration de liberté, comme une vie riche de mille autres. De la pop de « L’Aventure » au calme trompeur de « Des nouvelles », du bonheur qui s’écoule depuis « De l’ermitage » au « Hangar bleu nuit », ballade terminale, les guitares de Matt rivalisent d’élégance, amies des chœurs, pianos, trompettes etc. venus en ponctuations légères. La vie s’écoule ainsi, dans la beauté d’une musique inactuelle.

EN CONCERT

10 nov. – Barberaz – Le Brin de Zinc
12 nov. – Lyon – La Marquise
26 nov. – Amiens – La Taverne Elektrik
3 déc. – Lille – Le Lokarria
4 déc. – Corny – L’Antre de Manu
9 déc. – Telhouet – TBC
10 déc. – Tours – Les Colette’s