LP et version digitale disponibles le 25 juin 2012.

Double LP disponible le 2 juillet 2012. 

Fantaisies (FMV) disponibles le 2 juillet 2012. 

Au début des années 2000, quand « Le Rock Etait De Retour » et que tous
les groupes du monde semblaient sortir d’un garage seventies, Emily
Haines, la chanteuse de METRIC, trimballait — gasp ! — un synthétiseur
analogique sur la scène des clubs de New York City où le groupe
commençait à faire ses preuves. 

A la fin des années 2000, quand de nombreux groupes étouffaient, pris dans les arcanes du pouvoir de l’industrie, Metric s’est défait de tout cet imbroglio, a coupé ses liens avec le business et monté sa propre société, Metric Music International (MMI), avec l’aide des managers indépendants Mathieu Drouin et Françoise de Grandpré.

Aujourd’hui, Metric est libre et directement relié à ses auditeurs. Avec le single “Help I’m Alive”, il est devenu le premier groupe de l’histoire à obtenir un hit classé dans le Top 20 des radio commerciales américaines sans le soutien d’un label traditionnel (un exploit qu’il a répété avec “Gold Guns Girls”). Il a rempli des stades et joué en tête d’affiche de grands festivals. Il a collaboré à des musiques de films pour de nombreux réalisateurs, d’Edgar Wright à David Cronenberg, et a écrit la chanson de la bande originale de Twilight Saga: Eclipse avec le compositeur Howard Shore. Il a même joué sa chanson “Gimme Sympathy” au cours d’une soirée privée donnée pour la Reine d’Angleterre. Alors qu’on lui avait toujours dit qu’il faisait Tout De Travers, le quartet de Toronto est devenu un nouveau modèle de réussite.

Si Fantasies, en 2009, parlait d’échapper à ce qui nous est familier et d’explorer le monde, avec Synthetica, il s’agit de trouver le courage de rester à la maison et d’affronter son propre reflet dans le miroir. "Ça parle de faire face à ce qu’on sait être vrai," dit Haines. Le groupe — Haines, Shaw, le bassiste Joshua Winstead et le batteur Joules Scott Key — a littéralement commencé à travailler sur l’album le lendemain du dernier concert de la tournée Fantasies, au festival d’art moderne Art Basel de Miami, fin novembre 2010. Les musiciens sont retournés aux Giant Studios de Toronto avec de grandes ambitions, enhardis par le succès de leur quatrième album (près de 500 000 albums et plus d’un million de singles vendus dans le monde). L’avancée décisive a eu lieu quand du matériel vintage a commencé à leur tomber du ciel, comme par magie. Le guitariste-producteur Jimmy Shaw le dit ainsi : “Synthetica est le résultat sonore de tout ce qu’on a fait. On a toujours eu en tête un son qu’on espérait obtenir. Cette fois, on l’a finalement entendu sortir des haut-parleurs. A la fois futuriste, synthétique et naturel.” L’album a été mixé par John O’Mahony, spécialiste du rock indépendant, déjà nommé aux Grammy Awards.

Haines a été la première à envisager le mot “Synthetica”, le nom d’un "skin job" (androïde de Blade Runner) particulièrement résistant, un réplicant femelle qui exprime toutes les imperfections humaines dans un monologue intérieur. "Elle est comme une vision artificielle et cauchemardesque de moi en pop star,” dit-elle.  "Sur ce disque, je dis : je vais donner encore plus à la musique, mais pas question de me transformer en quelqu’un comme ça." Comme elle le chante sur le titre très rock qui donne son nom à l’album, "Nous sommes constamment obligés de rentrer dans le moule / Mais je ne les laisserai jamais faire de moi une perdante."

Depuis son dernier album, Metric a remporté les JUNO Awards de "L’Album Alternatif de l’Année" et du "Groupe de l’Année," contribué au single principal de la bande originale de Scott Pilgrim vs The World, et atterri sur la liste des candidats sélectionnés pour les Academy Awards avec "All Yours", extrait de la BO de  Twilight, co-écrit avec le compositeur Howard Shore. Depuis, le groupe a de nouveau fait équipe avec Howard Shore sur un autre projet : la musique du dernier film de David Cronenberg, Cosmopolis, a été composée par Shore et interprétée par Metric.

Les plans pour la sortie de Synthetica sont aussi novateurs que le son - grandiose - de l’album, et Metric est prêt à dépasser le succès de Fantasies (qui était entré dans le Top 10 mondial du classement des albums rock de iTunes alors que le groupe l’avait sorti lui-même). Synthetica bénéficiera d’une sortie mondiale via MMI (plus une joint venture avec leur partenaire Mom + Pop aux États-Unis). Le management de Metric s’est aligné sur des légendes de l’industrie comme Cliff Burnstein et le manager de Radiohead, Brian Message, en mettant en place des partenariats non conventionnels qui utilisent les nouvelles technologies et laissent l’artiste tenir les rênes. Dans une lettre adressée aux fans, Haines nous donne un aperçu de ce qui nous attend :

“Synthetica parle d’insomnies, de ratages, de mode, de tous ces appareils et gadgets attachés à nos cerveaux, de se bourrer la gueule, de regarder les gens mourir dans d’autres pays, de regarder les gens mourir dans son propre pays, de danser jusqu’à s’écrouler, de douter des flics, de la justice immanente, de se défendre, de sexe, d’apocalypse, de faire des trucs stupides et de le regretter mais de dire ensuite à tout le monde que ça vous a rendu plus fort, de quitter la ville comme solution à des problèmes insolubles, d’être maître de ses actes et maître de son temps.”  

- Caryn Ganz.