Après une période de silence ayant suivi la sortie et la tournée de leur deuxième album  Hidden, - extrêmement bien accueilli -These New Puritans font un retour très attendu avec Field of Reeds.Music. L’album  - le premier depuis qu’ils ont signé chez Infectious Music - sera disponible en double vinyle 12’’, en CD et en téléchargement numérique, le 10 Juin 2013.

Enregistré au cours d’une série de séances intensives qui se sont déroulées entre avril et novembre 2012, le travail de production ayant été, cette fois encore, partagé par Graham Sutton (Bark Psychosis) et Jack Barnett, Field of Reeds représente un nouveau tournant sans compromis de la part de ce groupe incomparable.

Jack a commencé à écrire les chansons en 2011 (une année marquée par de longues négociations juridiques)  pendant que le groupe répétait ses fameux concerts Hidden Live. Ayant appris par lui-même à arranger et écrire les parties de cuivres, de bois, et de percussions pour Hidden, Jack a utilisé ce savoir-faire de façon plus approfondie sur Field of Reeds, chaque partie étant complètement écrite et arrangée avant le début de l’enregistrement. Seuls le groupe et l’équipe de production ont entendu l’album avant qu’il soit terminé.

Les premières séances d’enregistrement ont eu lieu au Studio P4 Funkhaus Nalepastraße, un ancien complexe radiophonique ouest-allemand de Berlin, avec le célèbre chef d’orchestre André de Ridder – un musicien clé de Hidden Live – aux commandes. D’autres séances ont suivi à Londres et dans le Sud-ouest de l’Angleterre. Quasiment chaque son qu’on entend sur l’album est tel qu’il a été joué, les montages ne servant qu’à peaufiner les performances, sans avoir recours aux « coupés/ collés » si courants dans la musique moderne.

« J’aime le sentiment qu’on a avec cette musique d’être entouré de gens qui jouent de leurs instruments », dit Jack. « On peut les entendre se déplacer ou respirer avant de commencer à jouer. »

Ce désir de capturer la performance parfaite a quelquefois ébranlé les musiciens. « Pour la chanson ‘Fragment Two’, » dit Jack, « la batterie de George est le résultat de la prise n°76. » Ailleurs, une journée entière a été passée à briser des vitres pour « Light In Your Name ».

Le premier titre, « The Way I Do » est construit autour d’un enregistrement numérique réalisé sur le terrain de l’interprétation par une femme de « This Guy’s In Love With You » de Herb Alpert, dont elle ne se souvenait qu’à moitié, pendant que plusieurs autres faisaient un emploi imaginatif du Magnetic Resonator Piano inventé par le Professeur Andrew McPherson du Centre for Digital Music de Queen Mary, à l’Université de Londres.

« Il a été assez gentil pour nous laisser utiliser son invention après qu’un ami de Graham nous ait mis en contact », dit Jack. « C’est une sorte d’instrument de torture pour pianos, utilisant des optiques et des aimants. Beaucoup de sons dont on pourrait penser qu’ils sont électroniques ou synthétiques sont en fait produits de cette façon. C’est la première fois qu’il est utilisé en dehors d’un nombre relativement restreint de performances classiques contemporaines. »

Parmi les invités de l’album, on retrouve la basse profonde Adrian Peacock, le célèbre trompettiste de jazz britannique Henry Lowther, le compositeur contemporain hollandais Michel van der Aa et l’arrangeur de musiques de films suédois Hans Ek. Plusieurs chansons bénéficient de la présence de la chanteuse de jazz portugaise Elisa Rodrigues, dont la voix évoque une combinaison de son homonyme, Amalia Rodrigues, et de Billie Holiday. L’ingénieur du son mondialement respecté Mark ‘Spike’ Stent a mixé le disque.

Les chansons de Field of Reeds sont plus intimes et plus personnelles que les précédentes œuvres du groupe, couvrant des sujets comme « l’espoir, le désespoir, l’amour – ce genre de choses ».

« J’ai essayé de faire que tous les textes et toutes les chansons disent quelque chose, quelque chose de très précis ; je n’aime pas qu’on se permette de ne chanter à propos de rien en particulier – j’ai été inspiré par des gens comme Stephen Sondheim, Oscar Hammerstein, Kurt Weill », dit Jack. « Le procédé employé à la fin de ‘Light In Your Name’, où les paroles sont divisées entre les points de vue des deux chanteurs, est emprunté à ma chanson préférée, ‘Send In The Clowns’ de Stephen Sondheim. »

A propos de These New Puritans

These New Puritans ont été formés par les jumeaux Jack et George Barnett et leur ami Thomas Hein, sur leur terre natale de L’Estuaire de la Tamise au milieu des années 2000. Jack écrivait des chansons depuis l’âge de sept ans et les enregistrait depuis sa douzième année sur le magnétophone quatre pistes de son frère aîné ; George l’a rejoint à la batterie et le groupe s’est développé à partir de là.

Le groupe est ancré dans les caractères opposés des jumeaux Barnett : George, extraverti, poussé par son sens de l’esthétique, batteur puissant et virtuose, qui s’occupe aussi du visuel du groupe et donne la direction créatrice générale ; Jack, introverti, perfectionniste jusqu’à l’obsession, et occupant un rôle inhabituel et difficile, quelque part entre producteur, compositeur et chef d’orchestre. Hein, qui a grandi dans la ville voisine de Billericay (immortalisée dans une chanson de Ian Dury), apporte un équilibre, un talent de musicien polyvalent, et un certain point de vue amusé et ironique sur le va-et-vient entre les deux frères.

Le premier album du groupe, le patchwork débordant d’idées Beat Pyramid, et la série de vidéos qui l’ont précédé, ont été salués par le NME comme affichant un « profusion d’idées et une singularité de vision qui ne devraient tout simplement pas être celles de gens de 20 ans », tandis que l’Observer Music Monthly le jugeait « tout à fait captivant et absolument essentiel ».

Hidden (souvent écrit de façon stylisée ĦỊĐĐỂŅ), album magiquement sombre d’oppositions austères – naturel et artificiel, numérique et acoustique ; des bois élégiaques associés à des rythmes dancehall tranchants comme des couteaux de combats rapprochés – a été particulièrement encensé par la critique. Avec sa « palette extraordinaire, son originalité et la clarté de son objectif qui défient toute comparaison avec quoi que ce soit d’autre » (NME), il rassemble un tas d’influences improbables pour créer quelque chose de personnel, d’unique et d’indéniablement These New Puritans.

Hidden a obtenu des critiques cinq étoiles un peu partout, a été nommé Album de l’Année par le NME, et proclamé « premier chef-d’œuvre du 21ème siècle par le Daily Telegraph. Il a aussi désigné Jack comme un musicien réellement moderne, tout aussi doué comme compositeur de musiques de films (« Orion ») que comme producteur de hip-hop (« Three Thousand »).

Le groupe a consacré la fin 2010 et toute l’année 2011 à recréer l’album en donnant une série de shows, Hidden Live, dans des salles comme le Barbican Centre, à Londres, et le Centre Pompidou, à Paris, accompagné par le Britten Sinfonia, un chœur d’enfants, des tambours japonais (taiko), des vibraphonistes se livrant à des duels, et des bruitages en direct.

These New Puritans ont annoncé qu’ils écrivaient un nouvel album après leur dernier concert de 2011 à Mexico, moment où la claviériste Sophie Sleigh-Johnson a quitté le groupe. Ils sont restés en grande partie silencieux pendant les deux années qui se sont écoulées depuis, refaisant brièvement surface en 2012 pour remixer « Mutual Core » de Björk.