10/10 – Album of the Month – Vice UK

5/5 stars – "an original and distinctive voice in an electronics scene fast running out of ideas" – Uncut

10/10 – "it’s a beguiling musical phantasmagoria from the moment you press play" – I-DJ

4/5 stars – "Current, crisp, electronic music (...) addictive electro!" – Mixmag

8/10 – "One of electro‘s most loved and least rivalled figures returns. (...) Vitalic looks set to not only catch but overtake those he inspired" – Loud and Quiet

4 ½ /5 stars  - "Vitalic hits it. More than hits it. Owns it. (…) basically I could rave retardedly about great dance like this until I have a nanotech beard, but why bother. Get this record and spin it til you’re tired of it, then go listen to some Berlin-era Bowie or early Roxy Music or something. The put on FLASHMOB again and realize multi-layered paradoxical pop doesn’t come round that much anymore." – Resident Advisor

"distorted, melodic French electro served straight up" - XLR8R

"a diamond buried beneath distortion" - Big Stereo

Dire que l'on a trépigné d'impatience en attendant l'arrivée de Flashmob, second album de Vitalic, n'est pas exagéré. Il s’agit de la première sortie en quatre ans pour Pascal Arbez-Nicolas, producteur électro phare de par le monde. À l’instar des Daft Punk ou d’Aphex Twin, ce producteur français visionnaire de la disco, a façonné le son de la musique électronique d’aujourd’hui, et son seul nom fait naître une vive émotion chez sa pléthore d’admirateurs.  Une fois encore, il montre l’exemple à ses homologues par le biais de la douzaine de morceaux de l'album, et fait une fois encore preuve de sa maîtrise contrôlée d’une puissance synthétique brute qui, en plus de révéler de nouveaux moyens générateurs de plaisir, inspire un souffle nouveau à d’anciennes pratiques. Avec Flashmob, Vitalic nous livre une interprétation poétique de la disco ; non pas la disco patte d’eph ou d’Ibiza, mais la disco en tant que sensibilité, en tant qu’approche personnelle. Pascal nous explique qu’en France, ces nouveaux morceaux ont reçu le qualificatif de « disco poilue », et c’est facile de comprendre pourquoi. Écouter Flashmob, album hyper énergétique au sang chaud et aux sous-entendus de new-beat, c’est un peu comme être ivre et embrasser a pleine bouche un(e) magnifique inconnu(e). On est malmené, mais on a la chair de poule quand même. Il y a de la sueur et du nitrite amylique dans « Terminateur Benelux », « Poison Lips », et « Second Lives ». Mais il y brille aussi un soleil éclatant et une joie débridée. Flashmob succède à son prédécesseur de 2005, OK Cowboy. Cet album évoque sans ombrages l’attitude hédoniste de la disco tout en réduisant son âme au son d’un snare, ou  d'un simple clap, tandis que l’audacieuse production et le génie de composition de Pascal confèrent aux morceaux un caractère intemporel. « Nous voulions faire des morceaux différents, avec des styles variés, comme si on les regardait au travers un tube de disco », explique t’il. « J’ai utilisé une technologie qui a rendu cet album possible à réaliser, ce qui n'aurait pas été le cas il y a cinq ans. Il mélange aussi des styles variés, du R&B à Jean-Michel Jarre en passant par Metro Area, ce dans un même morceau parfois ». A la deuxième écoute de l’album, on remarque à quel point Flashmob fourmille d’idées, et comment chacune d’entre elles est exécutée à la perfection, jusque dans le moindre détail. On prend également conscience que Vitalic ne sonne comme nul autre, même si beaucoup ont essayé. Il reste incontestablement un maître. Cet album gâtera ceux dont c’est le premier rendez-vous avec Vitalic et ravira ceux qui attendaient ce deuxième album. Pascal nous explique que « pour faire ces morceaux, je me suis mis dans un état d’esprit semblable à celui dans lequel je me trouvais pour le « Poney EP » - disco et expérimentation entremêlées de morceaux faciles à assimiler ». « Poney EP », une galette de quatre morceaux, reste indubitablement le meilleur 12-inch techno de ces dix dernières années. Pas mal pour un début… Au cours des années qui suivirent, Vitalic enflamma les boîtes tel un Wagner de la rave, un boomerang tranchant en V, véritable guerrier téméraire du métal-disco défiant des foules au travers l’Europe avec son live show cautérisant, armé de l’euphorie éclatante de « La Rock 01 » et de « You Prefer Cocaine ».  Tous les week-ends, Pascal se produit en live. La semaine, il s’occupe de sa musique et de ses affaires dans son fief de Dijon. Les offres sont tellement abondantes qu’il peut se permettre de choisir où il a envie de jouer de par le monde. La Belgique, la France, l’Angleterre, le Japon et l’Espagne sont dingues de lui. À Malte, c’est une méga star. L’arrivée de Flashmob se décline également avec un nouveau show live. Au travers de couches de miroirs et de lumières, ce nouveau spectacle explore le concept de « réalité augmentée » et promet d’être résolument spectaculaire. En dépit du fait que Vitalic n’ait pas encore eu de morceaux dans le top dix, son live show est reconnu comme le meilleur du genre. Dans ce domaine aussi, sa réputation le précède. Ce nouveau spectacle ne peut qu’emmener Vitalic au niveau supérieur, le rapprochant des Chemical Brothers. Depuis toujours, une efficacité sans pitié caractérise Vitalic. Chaque live show en est la preuve : Pascal tient le rôle de Terminateur de rave, annihilant régulièrement des stades japonais ou brésiliens avec ses versions infatigables de « La rock 01 » et de « Valetta Fanfares ». Pour OK Cowboy, il a choisi de réinventer le rock’n’roll en grunge extatique et hachuré avec « My Friend Dario » et « Newman ». Pour Flashmob, il prend une approche totalement différente. « Le Vitalic que les gens connaissent va droit au but » dit-il. « Avec cet album, je voulais une musique qui arait plusieurs niveaux de lecture, et de plus romantique. J’ai l’impression d’avoir eu plus de liberté sur cet album ». La plupart des morceaux sont courts. Seul « Still », moment Moroder enchanteur, déborde au-delà des cinq minutes. Tous les autres oscillent autour des quatre minutes, ce qui reste rare pour un artiste dont les racines sont ancrées dans la culture electronique. « Avec les ordinateurs, il n’y a plus besoin d’intros longues de deux minutes uniquement destinées aux DJs. Sur le dernier album de M. Oizo, les morceaux ne font pas plus d’une minute et demi et finalement on y trouve l'essentiel. » Le montage contribue à mettre en avant l’attrait de Flashmob. Par exemple, « Poison Lips », un ébat disco à vous couper le souffle et à vous envoyer dans l’espace, est porté par la voix alien de Brigitte, une vieille amie de Pascal. Le premier single « Your Disco Song », morceau sémillant pop synthé au punch costaud, a été composé pour un ami Belge de Pascal, Popeye, souvent cafardeux au sortir d’un week-end animé. « Je lui ai dit que je lui ferais un morceau pour lui remonter le moral les lundis et mardis, c'est chose faite et la mission est réussie d'après lui. » Le titre « Terminateur Benelux » ne pourrait pas mieux porter son nom : imposant, vorace, dans un style de rave belge du début des années quatre-vingt-dix. Linda Lamb, collaboratrice habituelle de Pascal, prête sa voix à « One Above One ». Pascal aussi posera sa voix déchirée par les effets en murmurant sur la scie circulaire de « Chicken Lady ».  Pascal nous confie au sujet de l’extraordinaire titre éponyme de l’album, « Flashmob » : « j’avais besoin de faire un morceau qui soit à la fois une épopée techno et qui enflammerait les dance floors. Je trouve le concept des flashmobs vraiment intéressant et presque théâtral. L’idée derrière les flashmobs est à la fois poétique et contemporaine, car elle ne demande qu’un téléphone et Internet, ce qui n’était pas possible il y a 15 ans. » Dans notre culture du 'tout ici et maintenant', Vitalic dénote un peu dans le décor par le temps qu'il prend à faire sa musique et la partager. Si Pascal avait passé quelques années supplémentaires à perfectionner Flashmob, l’attente aurait quand même valu la peine. Mais il signe son retour avec ce qui est facilement l’un des meilleurs albums de l’année et qui définit un moment dans le développement de la musique électronique.